Retrouvez l’intégralité de ses textes ici.

Appelez-moi Gabriel. Actuellement en études de philosophie et d’anglais, je m’intéresse beaucoup à l’influence qu’a la culture sur le monde politique. Je crois en une vérité unique, absolue et éternelle qu’on peut découvrir par la raison par un procédé difficile qui demande une certaine abstraction de soi et beaucoup d’humilité, ce présupposé m’a amené à me positionner généralement à droite sur l’échiquier politique. Cependant, par mes intérêts et ma nature, je côtoie quotidiennement les mondes étranges que sont les milieux académiques et artistiques qui eux s’orientent naturellement à gauche, parfois, sans même s’en rendre compte. Dans ces milieux certaines réflexions innocentes sont passées au silence car elles paraissent dangereuses et afin de pouvoir continuer son ascension dans ces mondes il semble nécessaire d’aller dans la direction dogmatique générale et aider un agenda politique persuadé de sa pureté éthique seulement par ses intentions égalitaires déclarées. Mon travail universitaire pour l’instant consiste à comprendre et mémoriser des sottises et les régurgiter afin d’obtenir de bonnes notes et j’ai pour l’instant beaucoup de succès dans ce domaine. Ultimement, je cherche à ce que ma critique soit légitime et fondée. C’est pourquoi je ne peux pas me contenter d’un regard extérieur. Entre deux cours de propagande je croise parfois un filon de pierres précieuses qui me laisse entrapercevoir ce que l’éducation pourrait être et je suis heureux de voir qu’il existe encore des bribes d’un savoir aussi complexe qu’engageant. Il existe, mais ce savoir est mis de côté, « n’est pas à savoir pour l’examen », on peut toujours « ignorer cette partie du texte ». Il est encore possible de changer de cap et offrir une vision plus complète du monde sans qu’elle soit totalitaire – dans le sens où elle étouffe les autres visions — dans ses aspirations.

 

Dans le monde des Idéologies toutes faites et des pensées aussi simplistes que radicales, la nuance apparaît comme de l’hypocrisie et le dialogue comme soumission. Je rejette ces conceptions tout comme les pensées en manifeste qui expliquent comment le monde devrait être en dix points et je propose à l’affirmative que chacun devrait essayer d’améliorer ses conditions de vie par le chemin qui lui semble le plus juste, en accord avec la raison appliquée au réel et non à des machinations de l’esprit qui servent à fuir la réalité. Simplement parce qu’il n’y a ultimement rien à gagner et tout à perdre, à renier la réalité qui nous nourrit et nous enterrera tous.

 

La faillibilité humaine est certaine. Tout ce qui est humain tend à se dégrader, ainsi, il y a toujours de quoi rire de nos propres manquements. C’est pourquoi j’aime la satire comme mode d’expression politique. Il y a peu de choses aussi belles que d’arriver à faire rire de ce qui pourrait faire pleurer, à faire transcender la douleur inhérente à l’existence. Ainsi j’aime la satire tranchante et vive à la manière de Jonathan Swift ou plus récemment d’Andrew Klavan. On peut les compter parmi ceux qui ont inspiré la façon dont j’observe le monde. D’autres figures importantes qu’il me faudrait mentionner tant elles furent importantes dans le processus de formation de mes idées, seraient, sans ordre particulier : C.S Lewis, G.K Chesterton, Aristote, George Orwell, Saint-Thomas d’Aquin, Thomas Hobbes, Tolkien et bien sûr, Jésus-Christ.

 

J’ai hâte d’examiner l’actualité avec vous et j’espère vous compter parmi mes lecteurs.

Merci.